La petite histoire de l’#AAD

Il était une fois, une femme libre et informée…

… qui souhaite le meilleur pour son enfant à naître

… qui observe de près les études scientifiques françaises et internationales sur la sécurité et les bénéficies d’un accouchement physiologique

… qui se sent en sécurité auprès d’une professionnelle de la naissance

… qui veut retrouver sa force et sa compétence à mettre son enfant au monde de manière autonome.

Elle chemine à son rythme et décide alors d’accueillir son enfant à la maison, accompagnée d’une sage-femme. 

Elle débute alors, sans le savoir, un parcours éprouvant pour trouver une sage-femme #AAD :

-         Très peu de sages-femmes pratiquent l’#AAD, on en compte 80 sur 23 500 sages-femmes en activité, certaines zones ne sont absolument pas couvertes par les sages-femmes #AAD, d’autres le sont très peu,

-         Les sages-femmes ne peuvent accepter toutes les demandes, pour des raisons de disponibilité, de distance, on dénombre environ 1000 refus d’#AAD chaque année, soit environ 50 refus par sage-femme #AAD

Si son choix libre et éclairé intervient très tôt dans sa grossesse, elle a une chance de trouver une sage-femme qui pourra l’accompagner, en admettant qu’elle vive dans une zone couverte par une sage-femme #AAD, que sa grossesse reste physiologique (comme dans 80% des grossesses en France).

 

Accompagnés par l’une des 100 sages-femmes #AAD, entre 1000 et 2000 femmes donnent naissance à la maison chaque année.

Or, une récente étude menée par l’IFOP estimait que plus de 35% des femmes souhaiteraient accoucher à la maison si cette possibilité leur était offerte, ce qui concernerait près de 250 000 naissances potentielles.

 

Refus d’#AAD

Le Collectif pour la Défense de l’Accouchement Accompagné à Domicile (CDAAD) recense pour sa part plus de 1000 refus d’#AAD :

-         50% proviennent de l’absence de sage-femmes #AAD dans un périmètre acceptable,

-         15% pour un manque de disponibilité des sages-femmes (la sage-femme est déjà engagée auprès d’autres familles pour cette date de terme),

-         8% pour une question de distance trop importante du domicile à une structure hospitalière

-         14% pour des contre-indications médicales.

 

Quelles alternatives à un refus d’#AAD ?

-         accoucher avec une sage-femme en plateau technique ou en maison de naissance #MdN si ces rares structures existent à proximité (les naisons de naissances représentent environ 800 naissances/an). Cette alternative, la plus proche de l’#AAD ne concernent que 7% des refus d’#AAD.

-         accoucher en maternité, sans connaitre sa sage-femme, en se pliant aux contraintes hospitalières (protocoles, interventions). Cette option concerne 50% des personnes ne pouvant accoucher à domicile.

-         accoucher seule, à la maison, sans accompagnement médical. Ce choix représente plus de 22% des réponses.

Le personnel de santé en lien avec les familles choisissant délibérément un ANA souligne que ce phénomène est grandissant. Le CDAAD estime qu’il représente entre 200 et 400 naissances/an.

 

Enseignements de cette histoire ?

-         Les femmes souhaitent accoucher en dehors du cadre de l’hôpital à la maison, cette demande ne fait que croitre suite au mouvement des #VOG, suite au covid et aux maltraitances infligées aux femmes enceintes,

-         Les sages-femmes ne sont pas suffisamment nombreuses pour répondre à la demande des femmes, faute d’assurance, de reconnaissance, de formation adéquate

-         Il se développe des alternatives dangereuses d’accouchements non accompagné (ANA)

 

Quelles réponses apporter ?

Permettre aux sages-femmes #AAD de pratiquer leur métier, en organisant la possibilité aux sages-femmes de s’assurer, en favorisant les liens entre les sages-femmes#AAD et les réseaux en santé en périnatalité, en leur offrant la reconnaissance qu’elles méritent.

Offrir des alternatives à l’accouchement en milieu hospitalier pour les grossesses à bas risques : #MdN, #AAD tout en s’assurant que ces alternatives couvrent l’ensemble du territoire français.

Encourager les sages-femmes à pratiquer l’#AAD en intégrant la naissance physiologique dans le cursus d’école de sage-femme, en assurant un parcours de formation en développement professionnel continu.

Changer de regard sur la naissance : percevoir cet acte comme physiologique et non comme un ensemble de pathologies évitées, comme cela peut-être le cas aux Pays-Bas, dans les pays anglo-saxons depuis 20 à 30 ans.

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