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FAQ

Qui peut accoucher en #AAD ?

Théoriquement, les femmes sont libres de choisir où et avec qui elles souhaitent accoucher. Cette théorie se heurte cependant à la réalité : les sages-femmes ne sont habilitées à suivre et accompagner que les grossesses et naissances physiologiques. Ce qui signifie qu’une femme qui présente un risque ou une pathologie nécessite un avis auprès d’un médecin. Selon cet avis, il est possible que la sage-femme ne puisse plus suivre la grossesse et qu’un transfert vers une structure hospitalière s’opère.

L’#AAD est-il légal en France ?

En France, comme dans de nombreux pays, l’accouchement à domicile fait partie de l’offre de soins : il est légal, remboursé par la sécurité sociale et par certaines mutuelles. Dans la pratique, il représente toutefois très peu de naissances (0,2% des naissances) : l’organisation des soins du système français ne permet pas de répondre à la demande de tous les parents, les sages-femmes n’étant pas incitées à accompagner les #AAD.

En effet, depuis 2002, la loi Kouchner oblige chaque professionnel de santé à souscrire à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle. Or, celle des sages-femmes pratiquant l’AAD est très onéreuse car inadaptée à la pratique et ne permet pas de s’assurer.

80 à 100 sages-femmes pratiquent l’#AAD en France et ne peuvent à elles-seules couvrir l’ensemble du territoire.

Quels sont les facteurs de risque à prendre en considération ?

Les principales contre-indications sont : présentation par le siège, grossesse gémellaire ou multiples, prématurité, terme dépassé, pathologies sévères de grossesse (hypertension, diabète sous insuline, pré-éclampsie…).

La Haute Autorité de Santé présente des recommandations de bonnes pratiques selon les profils et les pathologies rencontrées. Consulter la page “Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées”.

Les sages-femmes #AAD analysent ainsi le profil des femmes au regard des recommandations de la HAS et des connaissances internationales en la matière.

Comment trouver une sage-femme #AAD ?

L’APAAD recense une centaine de sages-femmes pratiquant les #AAD. La liste exhaustive des sages-femmes #AAD est consultable sur notre site, elle est également téléchargeable gratuitement. Cette liste est mise à jour annuellement.

De part un contexte politique non incitatif, ces 100 sages-femmes ne sont pas suffisamment nombreuses pour couvrir tout le territoire français. Il existe des zones où aucune sage-femme ne suit et n’accompagne d’#AAD.

Consulter la liste des sages-femmes #AAD.

Quand prendre contact avec une sage-femme #AAD ?

Les sages-femmes #AAD étant rares, il est recommandé de prendre contact avec la sage-femme de votre choix au plus tôt dans la grossesse pour s’assurer de sa disponibilité. Plus la femme et la sage-femme auront eu l’occasion de se rencontrer, d’échanger, meilleur sera l’accompagnement. La confiance est un point fondamental de l’#AAD.

L’#AAD est-elle une pratique sécure ?

Les données françaises rassemblées par l’APAAD depuis 2018 sont cohérentes avec les données internationales et soulignent la sécurité d’une naissance à domicile, programmée et accompagnée par une sage-femme. La page Statistiques détaille ces études.

Les données de 2018, 2019 et 2020, portant sur les 1000 à 1200 naissances annuelles qui se déroulent à la maison, accompagnées d’une sage-femme, démontrent la bonne santé de la mère et de l’enfant et une morbidité moindre pour la femme et le bébé :

  • délivrance normale et complète de 97 à 98%, taux d’hémorragie du post-partum sévère 2 à 3 fois plus faible que le taux standard observé sur la population à bas risque (de 0,55% contre 1% en moyenne)

  • 97 à 100% des enfants avaient un score d’Apgar d’au moins 7 à 5 minutes de vie, taux de réanimation néonatale 2 fois plus faible que le taux standard observé sur la population à bas risque (0,98% contre 2,6% en moyenne).

  • 66% des femmes ont un périnée intact à l’issue de l’accouchement, taux d’épisiotomie quasi-nul (0,3%), taux de déchirure périnéale nécessitant une intervention faible (10%)

La sécurité de l’#AAD est assurée par la sage-femme qui peut à tout moment décider de transférer la femme enceinte :

  • 10% à 15% des femmes sont réorientées en amont de l’accouchement (pathologie sévère - hypertension, diabète déséquilibré - , grossesse prolongée, accouchement prématuré)

  • 10% des femmes débutant le travail à la maison sont transférées (suspicion de pathologies, non progression de la dilatation, de la présentation, désir d'analgésie péridurale)

Les rapports détaillant ces données sont disponibles ici : Rapport 2018, Rapport 2019, Rapport 2020.

De quelles données internationales disposons-nous pour vérifier la sécurité de l’#AAD ?

Au delà des données françaises consolidées par notre association, basée sur le déclaratif de 60 à 80 sages-femmes pratiquant l’#AAD, il existe des données internationales qui amènent à la même conclusion : une femme en bonne santé, dont la grossesse se déroule normalement, sans développer de pathologie, peut accoucher en toute sécurité, accompagnée d’une sage-femme.

De nombreux pays, dans lesquels l’accouchement accompagné à domicile est intégré au système de soins, étudient en détail cette pratique, notamment le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas, etc.

L’#AAD est-elle une pratique courante dans d’autres pays ?

L’#AAD fait partie du système de soins au même titre que l’accouchement en milieu hospitalier, en plateau technique ou en maison de naissance dans de nombreux pays. Il représente de 1 à 15% des naissances : Pays-Bas (15%), Nouvelle-Zélande (6-10%), Danemark (5%), Islande (3%), Royaume-Uni (2,5%), Canada (2%), Allemagne (2%), Etats-Unis (1,5%), Suisse (1,2%)…

Ces pays encadrent l’#AAD par des recommandations, les sages-femmes sont formées à la naissance physiologique et bénéficient d’une couverture assurantielle adaptée à leur activité.

L’article Accoucher à domicile ? Comparaison France/Pays-Bas, paru dans La santé de l’homme (2007) de Madeleine Akrich, Directrice du Centre de sociologie de l’innovation, associé au CNRS analyse le système néerlandais et encourage d’ailleurs la France à s’en inspirer.

Comment soulager l’intensité/la douleur de l’accouchement ?

La douleur est une information transmise du corps au cerveau. Lors de l’accouchement, cette sensation permet à la femme de choisir les positions qui sont adaptées au duo qu’elle forme avec son bébé.

De nombreux éléments pourront venir soulager l’intensité des contractions : se faire masser par son partenaire, s’immerger dans un bain, s’étirer, rouler sur un ballon, respirer, marcher…

Chaque sage-femme a son savoir-faire pour accompagner les familles, les aider à accepter et faire avec les contractions, soulager cette intensité . Elle partagera son approche pendant la grossesse, lors des séances de préparation à la naissance et tout au long de l’accouchement permettant au couple d’être confiant, autonome, à l’écoute de soi, à l’écoute de son bébé.

  • 35% des femmes souhaiteraient accoucher en #AAD si cette possibilité leur était proposée.

    Sondage Ifop, janvier 2021

  • 0,1% des femmes accèdent effectivement à une naissance à domicile

    1000 naissances ont eu lieu à domicile en 2020 sur 735 000 naissances comptabilisées en France

  • 0,5% d’épisiotomie sont pratiquées en #AAD contre 20 à 35% en milieu hospitalier

    Etat des lieux de l’accouchement accompagné à domicile, 2021

  • 65% des femmes ont un périnée intact à l’issue de la naissance contre 30% en milieu hospitalier

    Etat des lieux de l’accouchement accompagné à domicile

  • 97% des femmes allaitent suite à un #AAD

    La description apparaît ici